Quel passionné de paquebots a pu passer à côté d’un tel événement relaté par les médias ? Le retour du Queen Mary 2 (2003-) dans son port de construction constituait à lui seul une raison de se rendre à Saint-Nazaire en cette fin de juin. Bien sûr, cette courte mais agréable visite du paquebot de la Cunard Line n’était pas une simple visite de courtoisie, quatorze ans après sa naissance dans les ex-Chantiers de l’Atlantique, aujourd’hui rebaptisés STX France. Prévue dans le cadre plus large de la course transatlantique, the Bridge, débutée il y a cent ans lorsque des soldats américains débarquaient sur les côtes Saint-Nazairiennes, la venue du Queen Mary 2, a marqué le point d’orgue. Sister-ship des plus récents Queen Victoria (2007-) et Queen Elizabeth (2010-), le QM2 a opéré une manœuvre des plus réussies dans la Forme Joubert lors de son arrivée dans le port de Nantes/Saint-Nazaire. Ancienne cale sèche, spécialement construite pour accueillir le joyau français des années 1930, le Normandie (1935-1942) rival d’un certain Queen Mary (1936-1967), la forme Joubert n’avait pas pu servir de cale sèche (350 mètres) pour la finition des travaux d’aménagement du futur navire de la Cunard Line en 2003/2004. En effet, la cale étroite empêchait les ouvriers d’accéder à certaines zones du navire, le plus long (345 mètres) à cette époque. Depuis, le record de longueur a été attribué à l’Harmony of the Seas, également construit dans les chantiers saint-nazairiens.