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Quelques actualités du Titanic
Samedi 13 avril 1912 – samedi 13 avril 2002… La date que nous avions retenue pour le repas annuel de l’Association Française du Titanic n’était, évidemment, pas anodine. La rencontre parisienne (encore une fois, nous présentons toutes nos excuses à nos amis de province, nous travaillons à un projet « décentralisé » pour les années à venir), s’est déroulée de manière admirable. Pour une question de budget, nous préférons, pour l’instant, limiter cette rencontre à une journée seulement, et non pas organiser trois ou quatre jours consécutifs, comme nos amis d’autres Sociétés du Titanic.
À quelques jours du 90ème anniversaire du naufrage du Titanic, une délégation de l’Association Française du Titanic s’est rendue à Liévin, sur l’invitation de son député-maire, M. Jean-Pierre Kucheida. Depuis quelques années, nous avions travaillé conjointement à l’élaboration d’une commémoration en souvenir de la famille Lefebvre, de Liévin, disparue dans le naufrage du Titanic, dans la nuit du 14 au 15 avril 1912. À force de recherches, nous avions fini par réunir assez d’éléments pour publier un article assez important (Latitude 41 n°7) ; la commune, qui découvrait par notre intermédiaire qu’elle avait laissé un peu d’elle à bord du Titanic, était séduite par l’idée d’un monument, d’une plaque, d’une commémoration. Finalement, la date était fixée pour dévoiler une plaque sur un petit monument, au cœur d’un jardinet planté pour l’occasion : le 30 mars 2002, à une poignée de jours de la date anniversaire du voyage inaugural du paquebot. L’accueil sur place était assuré par la famille Leroy et la famille Gorrée-Wéry, quelques-uns de nos correspondants locaux. Nous ne les remercierons jamais assez de leur accueil et de leur gentillesse ; en attendant l’horaire de la cérémonie, nous avons découvert quelques sites liés à l’histoire du Titanic : la tombe de Berthe Leroy, la « Maison des Dollars » qu’elle avait fait construire pour sa mère et sa sœur à Hersin-Coupigny, mais aussi le village où Franck Lefebvre, le mari de Marie Lefebvre, vécut et mourut. Pour l’instant, sa tombe n’a pas encore été retrouvée, mais nous continuons la recherche.
Les membres de l’Association Française du Titanic présents à notre 4ème rencontre, le samedi 13 avril, l’ont appris « en direct » ou presque : nous venions de recevoir un e-mail de Muffet Brown, arrière-petite-fille de la célèbre Margaret Tobin Brown, dite « l’insubmersible Molly Brown ». De passage en Grande-Bretagne pour participer à la Convention de nos amis de la British Titanic Society, Muffet avait décidé de faire un saut de quelques jours à Paris, pour y découvrir quelques-uns des sites qui ont marqué l’histoire de son arrière-grand-mère. Parlant un joli français émaillé ici et là d’un mot d’anglais, Muffet nous avait demandé de bien vouloir être son guide lors de son séjour.
La commémoration du 90ème anniversaire du naufrage du Titanic en France aura été une très grosse déception. Dans notre dernier numéro, nous vous annoncions que nous ne serions pas les derniers à vous rappeler cet événement : effectivement, on pourrait presque dire que nous avons été les seuls. À peine une ligne ici ou là à propos de ventes aux enchères ayant atteint des records (un menu du paquebot, la montre d’une victime…) ; en dehors de ces brèves, rien.
Ces trois dernières années, l’AFT a régulièrement été contactée par les médias à la recherche de renseignements sur le Titanic. Nous avons aussi fait l’objet de quelques articles sympas dans les journaux. Voilà désormais que l’on s’adresse à nous pour démêler une affaire d’héritage : l’AFT serait donc en passe de devenir une référence ? Et si nous devenions LA référence française du Titanic ? Nous y travaillons ! Voici quelques exemples récents.
Avez-vous remarqué que cette année, le 14 avril tombe un dimanche ? Comme en 1912… Ne vous faites pas d’illusions, l’Association Française du Titanic ne sera pas la dernière à vous rappeler que 2002 sera le 90ème anniversaire du naufrage du Titanic. Nos amis Irlandais, eux, préféreront fêter cette année le 90ème anniversaire du voyage inaugural du paquebot : le sein nourricier parle ; en famille, on n’évoque pas la mort, mais plutôt la vie. Et personne ne leur reprochera, au contraire, d’aborder cette grande histoire sous l’aspect positif de la vie. Car ce voyage inaugural devait être pour beaucoup un nouveau départ dans la vie ; l’histoire en a décidé autrement, mais n’oublions jamais que le Titanic, ce n’est pas qu’un naufrage froid et meurtrier. C’est surtout cinq jours de voyage pour 2200 personnes à bord du plus beau paquebot du monde. Avant d’être un bateau de mort, le RMS Titanic était une ville flottante, une ville vivante.
Le naufrage du Titanic a inspiré, en l’espace de quelques décennies, des centaines d’artistes, écrivains, poètes, dramaturges, cinéastes et compositeurs. Son pouvoir de fascination ne s’est jamais démenti. Publicitaires en mal d'inventivité, journalistes, humoristes et dessinateurs contemporains ne s’y trompent pas : une référence au géant de la White Star Line, c'est l'assurance de faire mouche à chaque coup. Le Titanic est un symbole universel. Un symbole de tout et de rien. Son image n’a-t-elle pas été détournée, caricaturée à l’extrême ? Ne l'a-t-on pas banalisée ? Loin de ces interrogations dignes d’un sujet du bac philo, il est un aspect de cette catastrophe qui conserve tout son sérieux, toute sa gravité, toute sa solennité : c’est sa dimension strictement humaine. Dans ce domaine, on confine à la sacro-sainteté. De part et d’autre de l’Atlantique, des passionnés remuent ciel et terre pour retracer l’itinéraire des survivants du Titanic, pour retrouver toutes celles et tous ceux qui, de près ou de loin, ont eu un rapport quelconque avec lui. Combien d’anecdotes oubliées ou méconnues se perdent-elles encore dans son sillage, languissant d’être exhumées ? Le petit article qui suit cette (longue) introduction vous propose justement de découvrir une de ces anecdotes, surprenante, émouvante et dramatique. Mais comment pourrait-il en être autrement s’agissant du Titanic ?
Le 21 avril 2001, une trentaine de membres de l’Association Française du Titanic s’est réunie à Paris, pour notre 3ème rencontre. Après un petit déjeuner sympathique au pied de l’Opéra, nous nous sommes rendus à Paristory, un spectacle extraordinaire qui a permis à nos membres de province, mais aussi à beaucoup de parisiens, de découvrir notre capitale d’un œil différent. Un repas gastronomique nous attendait aux Noces de Jeannette.