La leçon du Titanic (Allégorie)
Poème anonyme publié en mai 1912 dans La Veillée, magazine catholique, collection Isabelle Rossier
Poème anonyme publié en mai 1912 dans La Veillée, magazine catholique, collection Isabelle Rossier
Le 16 novembre, le calendrier indiquait que nous fêtions la « Ste-Marguerite », et c’est effectivement une véritable météo « de vache » qui s’est abattue sur nous. A l’aéroport d’Orly, la nuit froide et mouillée s’étirait et le jour flemmardait : mais, après tout, nous allions à Nice, pays du soleil, alors le mauvais temps pouvait bien manger Paris, que nous importait, nous avions le cœur léger ! Mais à peine notre vol posé à Nice, nous avons été témoins d’un automne généralisé : la Méditerranée roulait en vagues de verre grisâtre dignes de la Mer du Nord, le ciel était désespérément gris, la pluie battante, le froid et le vent nous gâtaient, nous donnant bien plus que ce que nous méritions…
Par Olivier Mendez À l’occasion de la pose d’une plaque commémorative à Nice Peu de régions françaises peuvent prétendre avoir tissé des liens nombreux avec la tragédie du Titanic, que…
Comme nous vous l’avions annoncé, une délégation de l’Association Française du Titanic s’est rendue à Cherbourg le 28 septembre 2002, afin d’y accueillir les membres de la Irish Titanic Society, venus découvrir la ville, visiter la Cité de la Mer, mais surtout, venus pour rendre un hommage aux passagers du RMS Titanic embarqués dans le port normand le 10 avril 1912, en fin d’après-midi.
Sa famille m’avait prévenu : tout le monde appelait Louise « Madame Niet ». Très vite, j’ai compris pourquoi… J’ai eu la chance et l’honneur de rencontrer Louise Laroche, rescapée du naufrage du Titanic, quatre ans avant son décès, et cette rencontre a été l’un des moments forts de ma vie. En mars 1995, accompagné de Claudine Laroche, de Michael Rudd et de son fils Paul, j’ai proposé à Louise de visiter le Nomadic, qui avait transporté sa famille à Cherbourg, le 10 avril 1912. La persuader de faire le voyage pourtant très court de Villejuif à Paris n’avait déjà pas été une mince affaire : « Non », m’avait objecté Louise, avant que j’aie fini ma phrase… Puis, se ravisant, et sur le conseil de Claudine, elle finit par accepter de prendre un taxi jusqu’à la tour Eiffel, non sans avoir pesé le pour et le contre et avoir changé d’avis une bonne dizaine de fois. C’était ma première « bataille » gagnée avec Louise, mais quel moment exceptionnel nous avons alors vécu ! L’émotion était intense, malgré le froid, l’état d’abandon (déjà…) du Nomadic et les souvenirs bouleversants qui se sont imposés à la mémoire de Louise, comme autant de larmes dans les yeux d’une dame âgée qui tente en vain de retrouver les traits du visage d’un père qu’elle n’a pratiquement pas connu.
« Passagers Héroïques » est le titre choisi par Le Petit Journal du dimanche 25 juin 1911 pour illustrer la gravure que vous trouverez à la Une du présent numéro de Latitude 41 ; le 14 juin 1911, l’Olympic venait d’entamer son voyage inaugural, avec escale à Cherbourg. L’article décrivant cette gravure suit ci-dessous, accompagné de l’intégralité des réflexions de Ernest Laut, spécialiste de la marine du Petit Journal (c’est lui qui couvrira le naufrage du Titanic), pour qui les paquebots du début du siècle méritaient le nom de « Palais Flottants ». Nous vous laissons découvrir ce document rare et très intéressant ; le hasard a voulu que dans le même numéro du Petit Journal, la une soit consacrée à l’héroïsme des passagers se sacrifiant pour ne pas surcharger les canots de sauvetage d’un paquebot en perdition, et que la page deux soit entièrement consacrée aux grands paquebots si sûrs : le Lusitania, le Mauretania, l’Olympic et… le Titanic ! (Collection Olivier Mendez)
Jamais je n’aurais rêvé passer une journée en France et deux jours et demi en Irlande du Nord, pas cette année en tout cas. C’est le genre de rêve doux-dingue que l’on trouve dans les biscuits que l’on vous sert à la fin du repas dans les restaurants chinois. Mon idée, à l’origine, était de passer à nouveau des vacances géniales dans une ville que je considère comme ma seconde maison. J’ai déjà visité Londres deux fois. La première, c’était en juillet 2000, et la seconde en janvier de cette année. Mon troisième voyage avait pour but d’engranger encore plus de photos de coins et recoins typiques de Londres, le genre de clichés plutôt difficiles à classer utilement dans un album.
Nous avons tous lu ou entendu un jour que le Titanic était un « bateau de rêve », avant de devenir ce cauchemar qui allait hanter le siècle qui l’a vu naître. Mais le plus luxueux des paquebots était-il vraiment un bateau de rêve ? Le témoignage qui suit est celui d’une survivante de 2nde classe, Imanita Shelley, et est traduit en français pour la première fois depuis le 15 mai 1912, lorsque le sénateur William Alden Smith le lut lors de l’enquête menée par le sénat américain. Alors… un bateau de rêve ?
Régulièrement, Latitude 41 vous fait part de trouvailles sur l’Internet au sujet du Titanic. Vous l’aurez noté, on rencontre parfois des choses extraordinaires, mais souvent du kitsch bête à pleurer. Ce trimestre, comme d’habitude, il y aura du bon et du moins bon.