Berthe Leroy–Bourlard, 1884 – 1972, rescapée du RMS Titanic, le 14 avril 1912
Biographie de Berthe Leroy, rescapée du Titanic
Biographie de Berthe Leroy, rescapée du Titanic
Tout le monde reconnaît le jeune garçon sur la photo ci-dessus ; il fait partie de l’histoire du Titanic. Cette photo a été reproduite dans tant de livres. Mais de qui s’agit-il ? Son nom est Ned Parfett, et au moment du naufrage, il n’était âgé que de 16 ans. Lui aussi devait connaître une fin tragique, à l’âge de 22 ans. Lors de la Première guerre mondiale, il était en service en France ; il fut tué dans un bombardement allemand, à quelques jours seulement de l’Armistice. Il s’était enrôlé dans l’Artillerie Royale en 1916, il était chargé des transmissions puis, il reçut l’ordre de partir en reconnaissance. Son nom fut cité dans des rapports et on lui attribua la Médaille Militaire pour sa conduite courageuse lors d’une série de missions. Ned était originaire de Cornwall Road, Waterloo, Londres ; ses quatre autres frères firent aussi la guerre ; ce fut le seul à ne pas en revenir.
Le naufrage du Titanic a inspiré, en l’espace de quelques décennies, des centaines d’artistes, écrivains, poètes, dramaturges, cinéastes et compositeurs. Son pouvoir de fascination ne s’est jamais démenti. Publicitaires en mal d'inventivité, journalistes, humoristes et dessinateurs contemporains ne s’y trompent pas : une référence au géant de la White Star Line, c'est l'assurance de faire mouche à chaque coup. Le Titanic est un symbole universel. Un symbole de tout et de rien. Son image n’a-t-elle pas été détournée, caricaturée à l’extrême ? Ne l'a-t-on pas banalisée ? Loin de ces interrogations dignes d’un sujet du bac philo, il est un aspect de cette catastrophe qui conserve tout son sérieux, toute sa gravité, toute sa solennité : c’est sa dimension strictement humaine. Dans ce domaine, on confine à la sacro-sainteté. De part et d’autre de l’Atlantique, des passionnés remuent ciel et terre pour retracer l’itinéraire des survivants du Titanic, pour retrouver toutes celles et tous ceux qui, de près ou de loin, ont eu un rapport quelconque avec lui. Combien d’anecdotes oubliées ou méconnues se perdent-elles encore dans son sillage, languissant d’être exhumées ? Le petit article qui suit cette (longue) introduction vous propose justement de découvrir une de ces anecdotes, surprenante, émouvante et dramatique. Mais comment pourrait-il en être autrement s’agissant du Titanic ?
Simon Mills, auteur de Olympic: the old Reliable, Gigantic: the last titan, et de The Titanic in pictures, nous a signalé un événement social londonien que la presse française n’a pas rapporté : le 23 juin dernier, se tenait à l’hôtel Grosvenor House, Park Lane, à Londres, un « bal Titanic » dont les bénéfices ont été reversés à une association s’occupant d’enfants souffrant de leucémie. Il en coûtait 95 livres (environ 1000 francs) pour participer à cette soirée mondaine, pour laquelle la tenue de soirée était de rigueur ; toutefois, les costumes édouardiens étaient les bienvenus.
Le 21 avril 2001, une trentaine de membres de l’Association Française du Titanic s’est réunie à Paris, pour notre 3ème rencontre. Après un petit déjeuner sympathique au pied de l’Opéra, nous nous sommes rendus à Paristory, un spectacle extraordinaire qui a permis à nos membres de province, mais aussi à beaucoup de parisiens, de découvrir notre capitale d’un œil différent. Un repas gastronomique nous attendait aux Noces de Jeannette.
Le 21 juin dernier, la nouvelle tombait à travers le monde : la société RMS Titanic, déjà propriétaire des droits d’exploitation de l’épave du grand paquebot, venait de se rendre acquéreur de celle du Carpathia. RMS Titanic aurait annoncé qu’elle mettra en place des plongées sur l’épave afin de récupérer tout ce qu’elle pourra : ces objets devraient être vendus en fonction de leur état et de leur intérêt historique. Accessoirement, un film documentaire serait tourné, qui montrera le navire dans son état actuel. Évidemment, des plongées publiques seraient aussi prévues. Le Carpathia va-t-il donc être vidé, éventré, et vendu à des amateurs de reliques macabres ? L’épave du Titanic ne suffisait-elle plus ? Nous invitons RMS Titanic à nous contacter et à nous faire part de ses projets à ce sujet : affaire à suivre.
Il n’a jamais été question pour l’Association Française du Titanic de faire l’apologie d’une religion, d’une secte, d’un parti politique ou d’un produit en particulier. Si nous citons dans ce numéro les Témoins de Jéhovah, c’est parce que Louis Garrett, survivant du Titanic, avait adopté leur croyance. C’est donc son seul témoignage qui nous intéresse aujourd’hui. Je tiens à remercier chaleureusement Gérald Teisseire, qui a réussi à obtenir un exemplaire original de Réveillez-vous ! le magazine des Témoins de Jéhovah dans lequel a été publié ce témoignage, le 22 janvier 1982. Cette pièce a été ajoutée au fonds d’archives de l’AFT. Lorsque le texte ne concerne pas le témoignage de Louis Garrett sur le Titanic, mais sa religion, il a volontairement été omis dans la présente version. Inutile de vérifier votre liste de passagers du Titanic, vous n’y trouverez pas le nom de Louis Garrett. Et pourtant, le témoignage publié en janvier 1982 dans Réveillez-vous ! et que vous lirez à la suite, est authentique. En avril 1912, Louis Garrett n’avait pas encore américanisé son nom, il s’appelait en fait Elias Yarred Nicola ; âgé de 12 ans, il voyageait avec sa sœur aînée, Jamila Yarred Nicola.
C’est avec grand plaisir que nous vous annonçons la naissance du site Internet de l’Association Française du Titanic, mis en place par Philippe Mélia, membre de l’AFT.
Depuis le numéro spécial de Latitude 41 consacré à Sherlock Holmes, nous avons trouvé quelques détails supplémentaires unissant le détective et le Titanic : nous vous les livrons ici.