La première classe du Titanic accueillait à son bord un véritable microcosme, représentatif de la société aisée de la Belle-Époque. S’y côtoyaient dans ses somptueux salons, des hommes d’affaires, des capitaines d’industrie, des politiciens, des figures de la mode et du cinéma, et des sportifs. Richard Norris Williams, de son diminutif, Dick, faisait partie de ceux-là.
Un grand nombre d’ouvrages – de longueur et de qualités inégales – présentent la genèse de la classe Olympic par un somptueux dîner donné à l’été 1907. Dans leur charmante demeure londonienne, les Pirrie avaient invité les Ismay et, au terme d’une agréable soirée, un projet de lancement de trois navires aurait vu le jour. Vous avez dit « projet » ? Le terme est vraisemblablement peu adapté. En effet, en 2001, Günter avait rassemblé de probants éléments qui réservaient un doute sur l’authenticité de cette genèse. En outre, à la lecture du livre The Ismay Line de W.J. Oldham, les auteurs ont relevé un indice troublant. Le présent article présente l’accumulation de plusieurs indices – voire preuves – qui ouvre une piste différente sur la naissance de l’Olympic et du Titanic.
Alors que l’automne arrive, nous vous proposons un nouveau numéro de Latitude 41 qui permet de conclure le travail de Robert Shotton sur les navires liés au Titanic que nous avons publié dans le numéro de cet été. Vous y retrouverez également la suite des aventures de la White Star Line et sa renaissance sous la houlette de Thomas Henry Ismay. De naissance, il sera également question dans l’article de Franck Gavard-Perret et Günter Bäbler sur la naissance de la classe Olympic, et les zones d’ombre qui sont bien souvent ignorées. Les amateurs de biographies trouveront également leur compte avec les travaux de Denis Meyer sur le tennisman Richard Norris Williams. Nous publions également les découvertes de Philippe Velin sur le patrimoine de la famille Mallet. L’auteur est curieux de toutes les informations complémentaires qui pourront lui être apportées sur cette famille, aussi n’hésitez pas à contacter la rédaction: nous lui ferons suivre vos informations.
Beaucoup pourront s’exclamer « je vous l’avais bien dit » et, si je faisais du mauvais esprit, je pourrais être de ceux-ci : le Titanic 2 de Clive Palmer semble être définitivement enterré. Cela faisait déjà quelques temps que les choses tendaient en ce sens : la date de mise en service, annoncée d’abord pour 2016, avait ensuite été repoussée pour 2018. Quant à la construction, elle n’avait jamais débuté, même sa phase de conception ; les chantiers chinois avec qui Palmer disait faire affaire niaient avoir établi tout contrat. Il faut dire que le milliardaire australien avait des relations tendues avec la Chine, après avoir déclaré dans le cadre de son mandat parlementaire que « ces bâtards de chinois » voulaient s’emparer de l’Australie. Diplomate, le Palmer.
C’est avec émotion que nous avons appris la disparition de James Horner, le 22 juin dernier, tombé avec un de ses avions près de la ville californienne de Santa-Barbara. La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux, les messages pleuvent et s’accumulent sur la toile pour rendre un dernier hommage à un des plus grands compositeurs Hollywoodiens, dont le travail a marqué plus d’une génération.
Les machines du Titanic. Un univers assez méconnu, tant il peut sembler complexe et rébarbatif au plus grand nombre d’entre nous. Si certains ont pu être impressionnés, voire émerveillés par leur grandeur magnifiée par le film de James Cameron, peu vont plus loin tant ces questions-là sont techniques et complexes. Surtout, le public aime souvent le faste, quand on lui parle d’Histoire, et le clinquant de la première classe est souvent préféré aux dures conditions de travail des soutes du paquebot.
En mars 2014, après un agréable déjeuner avec mon ami François Omont, je me présente avec mon frère au domicile parisien de Pierre Gaspard-Huit, un réalisateur qui a donné à Louis de Funès des seconds rôles entre 1952 et 1961, peu de temps avant que le comédien ne devienne une vedette auprès du public. Au terme de notre entretien enregistré, nous bavardons de choses et d’autres... lorsque le metteur en scène nous parle des premiers films auxquels il a participé en qualité d’assistant-réalisateur. Parmi ceux-ci, un titre me parle immédiatement : Titanic !
La White Star Line est sans aucun doute possible l’une des compagnies maritimes les plus connues, mais elle doit de nos jours sa notoriété au seul naufrage du Titanic. Son histoire, en effet, est assez méconnue et je vous propose dans cette série d’articles de résumer les grandes lignes de cette histoire. Les lecteurs désireux d’en savoir plus pourront se référer au livre de Roy Anderson White Star, réédité à la fin de ce mois après avoir longtemps été introuvable, et à The Ismay Line de Wilton Oldham (introuvable en version papier à prix décent, mais récemment réédité au format électronique). Les personnes plus intéressées par les navires pourront pour leur part se précipiter sur Ships of the White Star Line, de Richard de Kerbrech. Pour ce premier épisode, nous nous pencherons sur les deux naissances de la White Star Line, dans les années 1840 puis 1860.
De nombreuses légendes sont nées après le naufrage du Titanic. Certaines sont d’invention relativement récente et sont fondées sur des événements non vérifiés. Celle qui concerne Pierre Villvarlange, aide cuisinier aux potages du Restaurant à la Carte et victime de la tragédie, en est un exemple. Cette légende est née d’une carte postale que le jeune cuisinier a adressé à une dénommée Augusta Oger, peu avant le départ du Titanic. Au gré des dates anniversaires et des commémorations du naufrage, elle est périodiquement entretenue dans la presse, comme dernièrement, lors du centenaire de la catastrophe. Mais, au risque de faire des déçus, nous allons voir que la réalité est tout autre.
Naturellement si l’on s’intéresse au Titanic, on s’intéresse aussi au monde de la mer. Raison pour laquelle, de fil en aiguille, je me suis posé la question : qu’est-il arrivé aux autres navires qui ont eu un lien direct ou indirect avec le navire ? En voici une sélection, qu’ils aient transmis ou reçu des messages télégraphiques, ou aient côtoyé le Titanic à un moment bien précis.