Bienvenue à bord !

  • Publié
  • Publié dans Articles
  • 3 minutes de lecture
  • Mise à jour

« Une Association Française du Titanic ? Pour quoi faire ? » Voilà une question que nous risquons de souvent entendre et à laquelle nous apporterons la réponse suivante, parfois surprenante, souvent intrigante, mais toujours honnête : parce que le Titanic était aussi un « navire Français », et que nous souhaitons que notre pays, et les Français présents sur le Titanic, ne soient plus oubliés des historiens. Avouons-le, les Français du Titanic n’ont jamais intéressé personne, au point qu’aujourd’hui, alors que l’on sait tellement de choses sur le paquebot naufragé, le public est toujours surpris à l’énoncé des nationalités présentes à bord. Pourtant, la France était bien représentée lors de cette traversée inaugurale, et à bien d’autres niveaux que par les fromages et les vins des menus de 1ère classe…

Considérons quelques faits précis : l’équipage du Titanic était, pour partie, composé d’une quarantaine de jeunes gens venus de toutes les provinces de France et qui travaillaient au Restaurant à la Carte, au Café Parisien ou aux cuisines, sous les ordres du chef, M. Rousseau. Parmi les passagers du Titanic, on trouvait des Français en 1ère, 2ème et 3ème classes. Certains seront surpris d’apprendre que l’orchestre du paquebot comptait lui aussi un jeune Français, Roger Bricoux, violoncelliste. Ce fut une équipe de Besançon qui assura la finition des dorures sur métal du Titanic à Southampton. John Pierpont Morgan, propriétaire de la White Star Line, résidait très souvent à Aix-les-Bains. Le navire fit escale à Cherbourg, et le transbordeur qui assura le transfert des passagers de 1ère et 2ème classes, le Nomadic, peut toujours être admiré à Paris, au pied de la Tour Eiffel. La tapisserie représentant une scène des « chasses du Duc de Guise », que l’on trouvait sur l’un des paliers du grand escalier arrière en 1ère classe, fut spécialement tissée pour le Titanic à Aubusson. La voiture que M. Carter ramenait aux États-Unis était une Renault 1912. De nombreux passagers d’importance étaient établis en France, où ils avaient souvent une maison. Après le naufrage, quelques survivants s’installèrent en France, où l’on peut encore trouver leur trace. La White Star Line possédait des bureaux à Paris, à Nice, ou à Cherbourg. En 1985, ce fut une équipe franco-américaine qui découvrit l’épave par 3800 mètres de fond dans l’Océan Atlantique. C’est en Bourgogne que les objets remontés de l’épave lors d’expéditions archéologiques très discutables sont « soignés » avant d’être livrés à la curiosité du public.

Loin de surfer donc sur la vague du film de James Cameron, c’est avec une véritable volonté de lever le voile sur les relations étroites entre Titanic et la France que nous avons fondé l’Association Française du Titanic, pour un public Français ou francophone. Le Journal de l’Association, « Latitude 41 », sera traduit en anglais afin qu’un public plus large et non francophone puisse recevoir les informations que nous partagerons avec vous. Vous trouverez au fil des numéros des interviews, des documents rares ou inédits, des photos, des portraits, des articles de 1912, des reproductions d’articles anciens, des revues de presse, des biographies, des nouvelles d’expositions, etc. Nous restons à votre écoute et à votre service : n’hésitez pas à nous envoyer des articles, informations, textes ou remarques. Nous vous souhaitons une excellente lecture du « n° 1 » de « Latitude 41 ».

Olivier MENDEZ.

Carte postale du Nomadic vu de profil à Cherbourg.
Le Nomadic à Cherbourg. (Collection O.M.)

Laisser un commentaire