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Nouvelle publication et actualités de l'AFT et du Titanic en cette fin 2011.
C’est dans Ouest-France, le 9 avil 2011, que Thierry Dufournaud, membre de l’AFT, a trouvé cette photo du Nomadic à Belfast. On y voit le transbordeur en cours de restauration, la coque entièrement repeinte en blanc, ainsi que la structure qui a été construite afin que les ouvriers puissent y travailler par tous les temps. Impressionnants travaux, qui laissent à penser que les commémorations de 2012 à Belfast seront grandioses.
Je venais à peine de recevoir l’article et la photo de notre ami Günter que la nouvelle du décès de Millvina tombait. Cette disparition est tout un symbole. C’est la dernière rescapée de cette catastrophe mais c’est aussi celle qui garde des souvenirs au travers de ce qu’a conté sa mère avec les déformations que les sentiments et le vécu apportent forcément à la narration. Elle n’a appris qu’à l’âge de huit ans qu’elle était sur le Titanic mais elle se souvient de beaucoup d’histoires. C’est une grande dame qui disparaît.
Depuis l’exposition « Trésors du Titanic » à la Cité des Sciences de Paris en 2003, les objets remontés de l’épave continuent leur tournée en Europe. On a notamment pu les observer de nouveau cet été à Kiel, au Nord de l’Allemagne du 16 juin au 12 août 2007. Installée dans le Osteseehalle, un bâtiment de verre et d’acier abritant aussi bien les matchs de handball que des représentations théâtrales ou même des spectacles de danse moderne, l’exposition était intitulée « Titanic – Einladung zu einer Zeitreise » (Titanic – Un voyage dans le temps). L’événement étant à nouveau organisé par la « RMS Titanic incorporation », la présentation et la disposition des objets étaient à peu près les mêmes qu’il y a quatre ans à Paris.
Dans le n° 19 de Latitude 41, nous relations comment, en novembre 2002, la science avait permis, après quatre années de recherches et d’analyses d’ADN, de découvrir qui était la petite victime du naufrage du Titanic inhumée dans la tombe anonyme n° 4 du cimetière de Fairview Lawn, Halifax, Nouvelle-Écosse, Canada. Celui que l’on appelait jusqu’alors « l’enfant inconnu » pouvait enfin reprendre son identité : Eino Viljami Panula.
Le dernier restaurant qu’a abrité le Nomadic s’appelait Le Transbordeur du Titanic. Malgré son panneau publicitaire criard visible de loin, on ne peut pas dire qu’il ait attiré les foules… Nom funeste, trop difficile à retenir, peu vendeur ? Peut-être faut-il trouver là la première raison du désaveu du public. La situation géographique du bateau, quai Debilly, en contrebas de l’avenue de New York, à quelques pas du Palais de Tokyo et à peine plus éloigné du tunnel de l’Alma de sinistre mémoire dans l’histoire de la royauté anglaise, n’était pas un atout non plus : il fallait vraiment avoir envie de laisser la peau sur le macadam parisien en tentant désespérément de s’infiltrer dans la circulation routière en quittant les lieux après un repas ou tout était sur la note et rien ou presque dans l’assiette… Pas de parking digne de ce nom non plus sur place, il fallait laisser sa voiture garée tout près des containers à ordures… Décidément, seuls les connaisseurs de l’histoire du Nomadic semblaient y faire le déplacement pour déguster leurs asperges face au spectacle édifiant de la tour Eiffel illuminée, au rythme des bateaux-mouches indifférents défilant sur le fleuve.