La « Sea Life » Experience

  • Publié
  • Publié dans Actualités
  • 5 minutes de lecture
  • Mise à jour

Par Philippe Melia

Chers amis,

Dans le dernier « Latitude 41 » (N°12), j’ai été fort intéressé par l’article d’Olivier Mendez concernant la nouvelle « attraction aquatique » SEA-LIFE. Ayant moi-même eu entre temps la brochure publicitaire entre les mains, je me disais qu’il fallait vraiment que j’aille voir de mes propres yeux, cette reconstitution « Titanesque« …

Au départ, je dois vous dire honnêtement que je n’étais pas spécialement attiré par les poissons d’aquarium, car c’est un peu comme les châteaux, quand on en a vu un…on les a tous vu ! Ayant plutôt une très grande attirance pour le Titanic (dois-je vraiment le préciser ?), et n’ayant pas envie d’y aller tout seul, je trouvais le prétexte d’une excellente occasion pour emmener ma fille de trois ans découvrir ce monde fabuleux.

Nous voilà donc partis tous les trois avec ma femme en ce jeudi 30 août, tel un Indiana Jones sur la piste d’un nouveau trésor.

Heureusement qu’Olivier avait précisé dans son article où se trouvait SEA-LIFE, car ceux-ci ayant dû engloutir tout leur budget dans la construction de leur attraction, je n’ai trouvé aucun panneau publicitaire sur notre route pour nous aider. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai considéré çà sur le moment comme un mauvais présage; c’est vrai que j’ai un peu tendance à être défaitiste…

Nous arrivons donc aux caisses, et entamons avec une joie au combien dissimulée, la partie que j’apprécie le moins dans ce genre de divertissement : la queue dans la file d’attente. Pourtant, à part un groupe d’une quinzaine de personnes sur le coté, et à peu près autant devant nous, on ne pouvait rêver mieux pour entrer en moins de temps qu’il ne faut pour le dire…(qu’il croyait le gars !)

Et ben j’dois vous dire que j’avais vendu la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Voilà ce qui arrive quand on tire des conclusions trop hâtives. Comme dirait Roland Magdanne, j’ai le chic pour toujours tomber dans la file qui avance le moins ! Mais là, c’était plutôt la caissière qui devait être soit « manchot(e) » ou alors pourvue de mains trop pleines de doigts !

Une demi-heure plus tard, nous voilà donc enfin dans le royaume du capitaine Némo, mais là je n’étais pas encore au bout de mes peines. En effet, et personne je pense ne me contredira, quand on est un « mordu » du Titanic, on ferait des pieds et des mains pour atteindre son but dans les plus brefs délais. Mais en tant que papa, je dois vous dire qu’il m’a fallu une sacrée dose de patience et d’amour pour maintenir le frein qui m’empêchait de courir jusqu’au thème N°11 : « Au cœur du Titanic« .

Au fur et à mesure que nous avancions, je trouvais les mises en scène des aquariums et les décors de très bonne facture. L’ensemble était soigné et me laissait donc présager une apothéose pour la suite. Ma fille ouvrait des yeux énormes, ma femme et moi répondions inlassablement à ces rafales de questions ininterrompues; « et pourquoi ci ? et pourquoi çà ? » (ah les joies de la paternité…) Dans mon subconscient j’évaluais à la fois le temps nécessaire et la distance qui me séparait encore de l’unique but qui m’intéressait en somme.

ENFIN le moment tant attendu arriva, comme une délivrance aussi jubilatoire que de soulager sa vessie au bout d’interminables heures de souffrances (La comparaison est peut-être un peu crue, mais ô combien évocatrice). Je me scotche donc contre l’un des hublots à ma portée, et découvre avec bonheur la première partie du décor dédié au Titanic. Il y avait bien çà et là des manches à air, des chaînes d’ancres, des assiettes, un mat, et un hublot qui jonchaient le fond de l’aquarium, mais finalement c’était franchement une maigre pitance pour l’appétit de curiosité qui me tenaillait depuis le début.

Je me dis alors que ce ne devait être qu’une introduction, et continue donc mon avancée pour atterrir dans une pièce dont une ancre de Hall fidèle à celle du Titanic ornait l’entrée. Tout de suite après, des gradins d’où l’on peut voir un documentaire sur la conquête des océans, nous permettent également d’admirer par une large baie vitrée les fameuses chaînes d’ancres qui pendent vers le fond. L’évocation du Titanic était très bien décrite dans ce petit film de quelques minutes, mais la qualité des images était malheureusement moyenne.

La sortie de la pièce qui se fait par un tube transparent nous permit d’admirer l’ensemble du décor dans une eau trouble et un éclairage douteux. C’est de cet endroit que l’on peut voir un fac similé en pierre !? (voir photo ci-dessous) de l’horloge du grand escalier des 1ères classes. Mais là, il faut tout de même une bonne dose d’indulgence pour vraiment apprécier ce travail à mon avis un peu bâclé !

Voilà pour ce qui nous intéresse tous, car le reste est tout de même bien fait, comme au début du parcourt. Ma femme et ma fille ont trouvé SEA-LIFE très bien, et bien que je partage totalement leur point de vue, je reste très déçu pour la part de rêve que je m’attendais à trouver concernant le Titanic. En conclusion, je dirai simplement une chose : Si vous y aller pour le Titanic, faites plutôt l’économie des 65 francs (quand même) demandés pour l’entrée, et préférez l’achat d’un documentaire sur l’épave ! Par contre si vous y allez pour les poissons et leurs aquarium, alors vous ne serez pas déçus.

A bon entendeur, salut.

Laisser un commentaire