Dossier Nomadic
Retour sur le voyage du Nomadic du Havre à Belfast.
Je crois que c’est la dernière fois que j’écris à propos du Nomadic. Je ne veux pas justifier nos choix, ni nos actions, mais il me semble que le moment est venu de clarifier la situation à son propos. C’est un élément essentiel de l’histoire brève du Titanic. Non seulement parce qu’il a transporté à Cherbourg de nombreuses victimes, mais aussi parce qu’il témoigne, et témoignera plus encore lorsqu’il aura été restauré, du luxe du grand transatlantique et de tous ses successeurs.
Lettre ouverte regrettant le manque d'exposition médiatique du cas du Nomadic.
Le Nomadic est acheté ! C’est volontairement que je n’écris pas « sauvé ». Une petite mise au point : les dépenses ne se limitent pas à l’achat seul ; il y a les frais de justice, les remboursements liés au cahier de charges que nous n’avons jamais pu consulter, les frais d’immatriculation de tout objet navigant, les assurances… autrement dit 250 001 € ne représentent, si j’ose m’exprimer ainsi, que la partie visible de l’iceberg.
L'AFT et son chargé de communication Thierry Dufournaud ont assisté à la vente aux enchères du Nomadic, tenue au Tribunal de Grande Instance de Paris le 26 janvier 2006.
Nous voici de nouveau en fin d’année. 2005 restera l’année de l’attente et de l’information. Attente d’informations claires sur les projets, qu’ils soient monégasque, américain, irlandais, cherbourgeois ou, même, danubien (sans compter un projet havrais dont nous n’avons eu les détails que récemment). Attente de réactions franches après notre table ronde de Cherbourg où notre partenaire l’Association pour la Réanimation du Vieux port de Cherbourg a joué un grand rôle. Attente, encore, de renseignements précis auprès du tribunal de Grande Instance de Paris. Attente, toujours, d’une réaction des médias et enfin attente de la vente du 10 novembre. Tout cela malgré une opiniâtreté, un investissement, une détermination de tous les instants de votre Conseil d’Administration et en particulier de Thierry Dufournaud qui s’efforce en permanence de vous informer.
Je voudrais rendre hommage à Monsieur Yvon Vincent, le propriétaire du Nomadic, qui nous a quittés au printemps. Nous n’étions pas toujours d’accord – loin s’en faut – avec ses prises de position, mais il nous a toujours laissés monter à bord de son bateau et, n’oublions surtout pas que si le transbordeur est encore à flot aujourd’hui, c’est grâce à lui. Nous lui en gardons reconnaissance. Malheureusement le Port Autonome de Paris n’a pas la même passion et le Nomadic s’achemine doucement, mais sûrement, vers l’état d’épave. En effet, la coque n’est pas réellement protégée et l’eau de mer l’attaque. Un exemple : le gardien vient de faire nettoyer la coque de sa péniche, moins grande que son voisin, et en a retiré… 5,5 tonnes de coquillages. Je vous laisse imaginer le lest que le Nomadic supporte.