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L’audition de Joseph Bruce Ismay lors de la commission d’enquête américaine, au Waldorf Astoria de New York. Dessin de Louis F. Grant pour The Graphic

Un travail d’enquête sous tension : les commissions américaine et britannique du naufrage du Titanic

Le naufrage du plus luxueux paquebot transatlantique de l’époque a mis en lumière les rivalités latentes entre les États-Unis et le Royaume-Uni. Ce fait est une évidence lorsque l’on observe la concurrence entre les commissions américaine et britannique chargées d’enquêter sur le naufrage du Titanic d’avril à juillet 1912. Tout au long des deux enquêtes, les désaccords entre ces pays ont constitué de véritables batailles juridiques, notamment par l’intermédiaire de la presse contrôlée par des magnats influents. Ces commissions ont cependant laissé un héritage juridique touchant les relations internationales et le statut ambigu actuel de l’épave du Titanic.

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Histoire de la White Star Line : L’entrée dans le XXe siècle

Dans le numéro précédent, nous avons vu comment, dans les années 1880 et 1890, la White Star Line avait délaissé sa ligne transatlantique pour s’occuper de nouvelles activités, avec notamment la mise en place d’une ligne vers la Nouvelle-Zélande et celle d’un service de cargos bétaillers. Le XIXe siècle se refermait en 1899 par la mort de Thomas Henry Ismay, tandis qu’une nouvelle ère était sur le point de s’ouvrir pour la compagnie.

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Le dîner chez les Pirrie en 1907 : juste une légende ?

Un grand nombre d’ouvrages attribuent la naissance de la classe Olympic à une discussion survenue lors d’un somptueux dîner donné pendant l’été 1907. Dans leur charmante demeure londonienne, les Pirrie avaient invité les Ismay et, au terme d’une agréable soirée, un projet de lancement d’un, deux ou trois navires avait vu le jour. Vous avez dit « projet » ? Le terme est vraisemblablement peu adapté. En effet, en 2001, Günter Bäbler avait rassemblé – dans un article paru en anglais – de probants éléments qui permettaient d’émettre un doute sur l’authenticité de cette histoire[1]. En outre, à la lecture de travaux menés par Wilton J. Oldham, d’autres indications troublantes ont pu être relevées par la suite. Ainsi, le présent article présente l’accumulation de plusieurs indices qui interrogent sur la date de la « véritable naissance » de la classe Olympic et par conséquent du Titanic. Un grand merci à mon ami Günter Bäbler pour son aide précieuse, ainsi qu’à Jean-Philippe Marre pour sa collaboration sur les paragraphes consacrés à l’architecte Thomas Andrews.

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La genèse de la classe Olympic

Un grand nombre d’ouvrages – de longueur et de qualités inégales – présentent la genèse de la classe Olympic par un somptueux dîner donné à l’été 1907. Dans leur charmante demeure londonienne, les Pirrie avaient invité les Ismay et, au terme d’une agréable soirée, un projet de lancement de trois navires aurait vu le jour. Vous avez dit « projet » ? Le terme est vraisemblablement peu adapté. En effet, en 2001, Günter avait rassemblé de probants éléments qui réservaient un doute sur l’authenticité de cette genèse. En outre, à la lecture du livre The Ismay Line de W.J. Oldham, les auteurs ont relevé un indice troublant. Le présent article présente l’accumulation de plusieurs indices – voire preuves – qui ouvre une piste différente sur la naissance de l’Olympic et du Titanic.

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Portrait d'Ismay colorisé par Roman Potapov.

Le comportement d’Ismay

Le comportement de J. Bruce Ismay à bord du Titanic a fait polémique. La principale accusation portée à son égard est qu’il ait survécu, alors que quinze cent personnes ont perdu la vie dans le naufrage. D’un point de vue moral, c’est une abomination. Mais peut-on, cent ans plus tard, porter le même regard qu’à l’époque ? A-t-on le droit de juger de la vie d’autrui ? A-t-on le droit de dire qu’il aurait dû mourir ? Personnellement, je n’ai pas de réponse.

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La «fuite» d’Ismay à bord du canot C, sous les yeux de Murdoch. © James Cameron «Titanic»

James Cameron, générateur d’idées reçues ?

James Cameron se doutait-il, en réalisant son Titanic, qu’il mettait en scène le film le plus vu de tous les temps sur ce célèbre naufrage ? Vu les moyens et l’énergie déployés, c’est probable. Conscient de ces enjeux, et en véritable passionné de l’histoire de ce navire, il a cherché à être le plus fidèle possible à la réalité. Il a pour cela fait appel à plusieurs spécialistes, notamment Don Lynch et Ken Marschall, auteurs de Titanic, la grande histoire illustrée.

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