Le Titanic, un naufrage mal connu : conférence en vidéo

La conférence donnée à Brioude en avril dernier par le président de l'AFT, Antoine Resche, est désormais en ligne ! Pour l'occasion, une chaîne YouTube a été créée pour l'association, sur laquelle nous espérons publier d'autres contenus du même genre à l'avenir. Dans cette conférence, vous découvrirez quelques mythes tenaces qui continuent à troubler l'histoire du Titanic aux yeux du grand public.

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Le sénateur William Alden Smith ouvrit la séance à 10 h 30, dans la somptueuse East Room de l’hôtel Waldorf-Astoria, en présence de nombreux journalistes et auditeurs curieux.

La Commission d’enquête du Sénat américain

Ce dossier raconte jour après jour la commission d'enquête menée par le Sénat américain sur le naufrage du Titanic, en avril-mai 1912.

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Le Titanic, cet inconnu

Le Titanic est le paquebot le plus célèbre du monde, c’est incontestable. Immortalisé dans maints films, livres, et même jeux-vidéo, il nous paraît complètement familier. Et pourtant ! Ce navire nous est, dans le détail, bien inconnu. J’avais ainsi pu, dans un précédent numéro, évoquer la récente découverte de Mark Chirnside prouvant que, contrairement à ce qu’on avait toujours cru, l’hélice centrale du Titanic avait vraisemblablement trois pales et non quatre. Des exemples de cet ordre sont légion, ce qui n’est pas étonnant : sa courte vie ne donna guère l’occasion de le photographier sous tous les angles et d’en documenter les moindres recoins… Cet article est donc l’occasion de se pencher sur ce que l’on sait, ce que l’on ne sait pas, mais aussi sur comment on le sait…

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Les hélices de l'Olympic, photographiées en 1924.

Record de vitesse , mystérieuse hélice et jumelles manquantes : quelques idées reçues sur le naufrage du Titanic

Dans le numéro 79, j’ai eu l’occasion d’évoquer quelques idées reçues sur le Titanic et son histoire : J.J. Astor est-il vraiment mort écrasé par une cheminée ? John Pierpont Morgan devait-il voyager sur le Titanic ? Une étrange prémonition a-t-elle évité au cargo Titanian d’échapper au sort de son quasi-homonyme ? Cette rubrique ayant particulièrement intéressé certains d’entre vous, j’ai choisi de la poursuivre avec d’autres idées reçues très ancrées, et souvent plus complexes que cela. Car, sur le Titanic comme sur bien d’autres sujets, ceux qui croient tout savoir sont souvent ceux qui ont encore le plus à découvrir !

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La route empruntée par le Titanic

Une question d’angle

Depuis que le Titanic a fait naufrage, une question reste sur toutes les lèvres et revient sans cesse : « pourquoi ? ». Pourquoi ce navire si sophistiqué a-t-il pu sombrer suite à une collision en apparence bénigne avec un iceberg ? Pourquoi n’a t-on pas pu sauver tout le monde ? Pourquoi n’avait-on rien fait pour éviter ce drame ? Les réponses sont nombreuses, mais aussi, bien souvent, floues et hypothétiques ; car, après tout, même cent ans après, il serait naïf de croire que l’on peut « tout » savoir sur ce drame. Cet article ne se penchera donc pas sur ces « pourquoi ? », sujet bien trop vaste pour être ici évoqué. La dernière question en appelle pourtant une autre : n’a t-on vraiment rien fait pour éviter le drame ? Des mesures ont-elles été prises, ou le capitaine Smith s’est-il conduit de façon irresponsable ? Ce débat, comme tous ceux qui peuvent persuader l’opinion de l’héroïsme ou de la culpabilité d’un homme, fait couler de l’encre. Parmi les mesures que Smith aurait pu prendre, une est généralement utilisée pour démontrer que le Titanic avait pris des précautions. Il s’agit du fameux virage opéré par tous les navires en un point donné, pour éviter les glaces : l’« angle », le « coin » ou le « tournant », comme l’appellent alors les marins.

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John Jacob Astor

Quelques idées trop ancrées

Depuis plus d’un siècle que l’on parle du naufrage du Titanic, bien des écrits de qualité variable ont été produits sur le sujet, certains répétant ce qui avait déjà été dit, d’autres apportant de nouvelles et brillantes pièces à nos connaissances ; d’autres, enfin, nous inondant d’énormités sans fondement. Au fil du temps, certains faits ont fini par être repris de livre en livre, de documentaire en documentaire, jusqu’à devenir des vérités assénables sans que l’on n’y réfléchisse trop. Or, le travail de l’historien est aussi de revenir sur ce qui est tenu pour acquis afin de l’examiner avec de nouvelles perspectives et, souvent, il arrive que l’on ait des surprises en se posant cette simple question : « d’où vient vraiment cette affirmation ? ». Depuis déjà pas mal d’années, Internet aidant, bien des chercheurs – en particulier anglophones – se sont posés ce genre de question et ont pu ainsi remettre en cause bien des faits que l’on tenait pour acquis. Dans cet article, je vous propose d’examiner trois d’entre eux.

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L’analyse historiographique d’un « classique » ou faut-il redécouvrir le livre The Maiden Voyage de Geoffrey Marcus (1969) ?

L’idée de consacrer un article à un grand « classique » de la volumineuse bibliographie du Titanic a une origine double. Elle est d’abord née d’une discussion survenue sur le Titanic Forum dans une rubrique intitulée « Comment sait-on tout ça ? L’historiographie du Titanic ». Pour les moins initiés à ce champ de l’Histoire qui m’intéresse tout particulièrement, l’historiographie consiste à étudier l’histoire de cette discipline, tant les débats que les évolutions qui ont porté sur les connaissances (construites, déconstruites, discutées, nuancées etc...), les méthodes d’analyse et d’écriture qui ont muté, les angles choisis pour aborder un sujet d’étude etc... La seconde raison est l’acquisition récente de la première édition d’un ouvrage, désormais ancien dans l’historiographie du Titanic, devenu un « classique ». Aussi, à l’instar de la rubrique intitulée « Classique » que publie l’excellente revue L’Histoire sur un livre spécifique qui a marqué des générations d’historiens, ai-je entrepris la relecture d’un « classique » et une analyse historiographique de son contenu, près d’un demi-siècle après sa parution. Vous avez dit La Nuit du Titanic ? Je ne pouvais me lancer dans une pareille aventure, bien que l’idée de revisiter l’ouvrage de Walter Lord est considérablement séduisante. Aussi ai-je choisi de relire The Maiden voyage (le voyage inaugural) de Geoffrey Marcus. J’adresse mes remerciements aux chercheurs Samuel Halpern et Paul Lee pour leurs travaux qu’ils m’ont autorisé à citer.

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Cette photographie du Titanic à Southampton ne montre aucune trace sur son flanc tribord, contrairement à celle de Molony.

Le Titanic coulé par un incendie ? Les leçons d’une intox

On commence à en avoir l’habitude : le Titanic est un sujet apprécié des médias, qui aiment à reprendre régulièrement des nouvelles qui « changent tout » à propos du naufrage. Nous avons régulièrement vu resurgir la question des rivets trop fragiles (nul ne précisant que même la plupart des navires d’aujourd’hui ne survivraient de toute façon pas à la collision qui coula le Titanic, quelle que soit leur taille), ou encore celle des jumelles disparues. La théorie de l’incendie meurtrier était également ressortie plusieurs fois dans la presse et n’a rien d’inédit, mais le fait qu’elle soit présentée dans un documentaire diffusé peu après les fêtes, dans une période « vide » pour les journaux, a favorisé sa diffusion. Que penser de cette théorie, et quelles leçons en tirer ?

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Le témoignage de Jules Munsch

À l’occasion du centième anniversaire du naufrage du Titanic, de nombreux ouvrages – de longueurs et de qualités inégales – ont été publiés en France. L’un d’eux s’intitule Titanic : l’histoire, le mystère, la tragédie, dont le texte est signé Patrick Mahé et Corrado Ferruli. Ce dernier avait déjà travaillé sur le même thème pour les éditions Hachette en 2003. Près d’une décennie plus tard, l’ensemble présente un peu moins d’erreurs qu’auparavant (l’intervention d’Olivier Mendez n’est probablement pas étrangère à cette amélioration), bien que des informations restent passablement obsolètes voire erronées. Cependant, le livre mérite une sérieuse attention pour ses deux annexes. D’une part, la liste des personnes embarquées à Cherbourg a été mise à jour et publiée intégralement. Ainsi, les Nomadic et Traffic auraient transbordé 281 passagers, et non 274. D’autre part, un document jusqu’alors inconnu est publié aux pages 302-305. Il s’agit d’un curieux témoignage rédigé par le dénommé Jules Munsch C’est à celui-ci que cet article est consacré.

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 Titanic : les grilles étaient-elles fermées ?

Lorsqu’il fut clair qu’il n’y aurait pas assez de canots de sauvetage, a-t-on fermé les grilles du Titanic, afin que les passagers de 3ème classe n’envahissent pas le pont des embarcations et sèment la panique ? Il n’y aura jamais de réponse ferme apportée à cette question, les seules personnes pouvant le faire (ou qui auraient pu), sont maintenant depuis longtemps disparues, et les derniers survivants toujours de ce monde n’étaient que des enfants à l’époque ; or, avec le temps, on le sait, la mémoire nous joue des tours. Nous pouvons cependant examiner les preuves à la loupe et trouver en cherchant des détails intéressants à ce sujet.

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