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La stèle de Cherbourg, commémorant l’escale du Titanic, après que la plaque inaugurée par Louise Laroche en 1996, et volée en 2002, ait été remplacée par la Ville (photo Christian et Nicole Gorree-Wery).

Cherbourg : histoire d’une plaque

Sa famille m’avait prévenu : tout le monde appelait Louise « Madame Niet ». Très vite, j’ai compris pourquoi… J’ai eu la chance et l’honneur de rencontrer Louise Laroche, rescapée du naufrage du Titanic, quatre ans avant son décès, et cette rencontre a été l’un des moments forts de ma vie. En mars 1995, accompagné de Claudine Laroche, de Michael Rudd et de son fils Paul, j’ai proposé à Louise de visiter le Nomadic, qui avait transporté sa famille à Cherbourg, le 10 avril 1912. La persuader de faire le voyage pourtant très court de Villejuif à Paris n’avait déjà pas été une mince affaire : « Non », m’avait objecté Louise, avant que j’aie fini ma phrase… Puis, se ravisant, et sur le conseil de Claudine, elle finit par accepter de prendre un taxi jusqu’à la tour Eiffel, non sans avoir pesé le pour et le contre et avoir changé d’avis une bonne dizaine de fois. C’était ma première « bataille » gagnée avec Louise, mais quel moment exceptionnel nous avons alors vécu ! L’émotion était intense, malgré le froid, l’état d’abandon (déjà…) du Nomadic et les souvenirs bouleversants qui se sont imposés à la mémoire de Louise, comme autant de larmes dans les yeux d’une dame âgée qui tente en vain de retrouver les traits du visage d’un père qu’elle n’a pratiquement pas connu.

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Passagers héroïques

« Passagers Héroïques » est le titre choisi par Le Petit Journal du dimanche 25 juin 1911 pour illustrer la gravure que vous trouverez à la Une du présent numéro de Latitude 41 ; le 14 juin 1911, l’Olympic venait d’entamer son voyage inaugural, avec escale à Cherbourg. L’article décrivant cette gravure suit ci-dessous, accompagné de l’intégralité des réflexions de Ernest Laut, spécialiste de la marine du Petit Journal (c’est lui qui couvrira le naufrage du Titanic), pour qui les paquebots du début du siècle méritaient le nom de « Palais Flottants ». Nous vous laissons découvrir ce document rare et très intéressant ; le hasard a voulu que dans le même numéro du Petit Journal, la une soit consacrée à l’héroïsme des passagers se sacrifiant pour ne pas surcharger les canots de sauvetage d’un paquebot en perdition, et que la page deux soit entièrement consacrée aux grands paquebots si sûrs : le Lusitania, le Mauretania, l’Olympic et… le Titanic ! (Collection Olivier Mendez)

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